En France, les promesses du BIM tardent à se concrétiser. Alors que son efficacité n’est plus à démontrer, les différents corps de métiers peinent à collaborer.
Avec le développement des objets génériques, ces dernières barrières pourraient tomber.
L’interopérabilité est un des principaux freins à l’adoption et au développement du BIM – ou Building Information Modeling – que l’on peut décrire comme la somme de processus pour concevoir, administrer et manager la maquette durant le cycle de vie du bâtiment, de la construction à l’exploitation en passant par la conception. Si les catalogues d’objets BIM de fabricants industriels ne cessent de croître, ils ne séduisent pas l’ensemble des acteurs destinés à collaborer sur une maquette. Nombreux sont les architectes qui refusent d’utiliser les catalogues fournis par les industriels afin de garder la main sur le design des objets et éviter de se soumettre à des modèles standardisés.
Cette résistance au changement de la part des corps de métiers limite fortement les avantages du BIM en matière de collaboration entre acteurs du bâtiment.« Beaucoup de gens disent aujourd’hui faire du BIM. Mais il s’agit plutôt d’échange d’informations 3D. C’est très beau, mais le contenu n’est pas très détaillé”, explique Patrick Ponthier, délégué général de l’AIMCC (Association française des industries des produits de construction), à Batiactu.
Afin de donner un langage commun à ceux qui tirent parti du BIM, le Plan de Transition Numérique dans le Bâtiment a fait de l’uniformisation des propriétés et des objets génériques une priorité. Le PTNB a donc confié à Mediaconstruct la mission d’élaborer un “dictionnaire” en suivant la norme expérimentale NF XP P07-150 rédigée par la commission PPBIM de l’Afnor.
30 objets et 300 propriétés ont déjà vu le jour, alors que 150 objets et 1500 nouvelles propriétés devraient naître d’ici 2018. Cette normalisation offre une réponse à la part d’invariant propre à un projet de construction et permet aux concepteurs qui le souhaitent de s’affranchir des catalogues industriels. Elle formule également la promesse d’une uniformisation des formats et des méthodologies qui président à l’élaboration du “langage du BIM”.
Source: leonard.vinci.com